top of page

Le cabaret chic le balcon, 20 ans de spectacle !

Dernière mise à jour : 4 avr.


billetterie extérieure Le Balcon

Le Balcon célèbre, cette année ses 20 ans ! À cette occasion, nous avons eu un coeur à coeur avec Julien Robitaille, propriétaire et président du cabaret chic, qui nous livre quelques secrets sur sa vie, son parcours, les expériences qui l'ont forgé et l'ont amené à devenir une référence dans le domaine des arts et du spectaculaire en prônant un concept inimitable !


Julien Robitaille - Le Balcon

Le Balcon (LB) : Bonjour Julien ! Pourrais-tu, en quelques mots te présenter, nous en dire un peu plus sur toi, ce que tu aimes, ce qui te fait vibrer ?


Julien Robitaille (JR) : Oui, bien sûr ! Bonjour, je m'appelle Julien Robitaille. Je viens du domaine du théâtre, et des arts. J'ai fait des études pour être acteur mais, au fur et à mesure de mon parcours, j'ai développé une passion pour la mise en scène et la direction artistique. Sur le plan professionnel, je nourrissais également une passion pour la restauration puisque j'ai travaillé pendant plusieurs années en tant que serveur, barman, chef d'équipe. Vingt ans plus tard, ce qui me passionne toujours c'est tout ce qui touche au culturel, à l'artistique, aux spectacles live mais également le volet business, et entreprise. J'aime ne pas avoir de limites pour apprendre, ce qui implique de parfois se tromper mais aussi de gagner, d'élargir le champ des possibles.


LB : D’où est né Le Balcon ? Quel était ton rêve en fondant cette belle compagnie ?

JR : Durant mes études post-secondaires, j'ai rencontré ma meilleure amie, qui est devenue ma partenaire et c'est ensemble, à 19 ans, après nos études, que nous avons créé le "premier" Balcon. Notre concept était un style café-théâtre à la parisienne, situé sur la rue Papineau, dans une petite salle de soixante places avec une petite scène pour se produire et offrir à notre public quelque chose de théâtral. L'idée était de créer une expérience qui allie à la restauration les performances artistiques.


LB : Pourquoi ce nom, Le Balcon ?

En 2005, Sur le plateau Mont-Royal, notre local était situé au dessus de la rue Papineau et il fallait monter une dizaine de marches pour y accéder. La vue donnait l'impression de monter au balcon, d'où le nom. C'est également, dans l'univers théâtral, une pièce renommée de Jean Genet.





LB : Comment est venue l’idée de proposer une salle de spectacle dans une église patrimoniale ?

JR : Jusqu'en 2015, nous étions au Vieux-Montréal, dans une très belle salle dont le concept se situait entre le café-théâtre parisien et le cabaret new-yorkais. Dès 2014, nous étions très souvent complets. Alors, nous avons commencé à visiter des salles dont l'Église Sainte-James qui nous avait été référée par le Quartier des Spectacles. Après plusieurs concours de circonstances, nous avons réussi à créer une identité modelée sur cet endroit singulier et inimitable qui fait partie intégrante de notre expérience. Aujourd'hui, je suis ravi d'avoir pris ce pari avec l'Église qui est devenue un véritable partenaire. Par semaine, plus de 600 personnes qui n'en aurait peut-être pas eu l'opportunité autrement, visitent un bâtiment patrimonial ! Et nous sommes passés de 80 à 300 places, ce qui augmente largement les possibilités qui s'offrent à la compagnie.


LB : Qu'est ce qui différencie Le Balcon d'une autre salle de spectacle ?

JR: Déjà avant, mais encore plus en 2025, les gens dépensent pour voir quelque chose qui sort de l'ordinaire. Je crois que ce qui positionne Le Balcon comme pionnier c'est qu'on n'est, ni un restaurant ni une salle de spectacle, mais plutôt une expérience artistique, culinaire, multidisciplinaire qui veut surprendre ses clients. Au-delà de la qualité que nous proposons, nous sommes constamment en train de rajouter des petites choses qui gravent des souvenirs indélébiles dans les coeurs.


LB: Une question que probablement plusieurs se posent : pourquoi les éventails ?

JR : J'aime voyager, et ramener avec moi des souvenirs inspirants, des petites choses qui font qu'on n'oubliera jamais un endroit qu'on a visité. Lors d'un voyage à Miami justement, j'ai été ébloui par une scène durant laquelle tous les serveurs, d'un coup, surgissaient de nulle part avec les éventails, dans la rue. Ça m'a scotché et j'ai voulu ramener ça au Québec en rajoutant des numéros avec les serveurs. Aujourd'hui, c'est devenu la signature du Balcon.


Spectacle d'entracte au cabaret chic Le Balcon

LB : On comprend que la loyauté est une valeur importante chez toi tant avec tes collaborateurs, l'église, qu'avec les artistes puisque certains performent sur la scène du Balcon depuis plus de 15 ans. Quelles sont, pour toi, les valeurs déterminantes pour collaborer avec quelqu’un ?

JR : La synergie se batit jour après jour, avec les personnes autour de moi qui sont finalement devenues une famille, qui sont capables de me dire ce qu'ils pensent. C'est toute cette équipe qui crée avec moi l'expérience parce qu'ils ont compris ma vision et partagent les mêmes passions. Les valeurs qui sont importantes pour moi sont la loyauté, la fidélité, la capacité de continuer à se dépasser pour aller toujours plus loin.


LB : Tu as donné naissance au Balcon, qui a lui-même donné naissance à d’autres compagnies, pourrais tu nous-en dire un peu plus ?

JR : Le Balcon est un fédérateur au niveau de la culture à Montréal. Ce que l'on vit ici est introuvable ailleurs. Alors, j'ai commencé à nourrir le rêve d'exporter l'expérience et la signature du Balcon dans d'autres salles, et à l'international, en amenant l'expérience à un autre niveau. Et c'est là qu'entre en scène ma maison de production : Juro Productions. L'idée était d'investir dans des artistes talentueux et de créer nos propres spectacles avec L'OBNL Maison PRPLSN qui est une sorte de laboratoire où l'on crée des projets, on accompagne des artistes qui vont jouer au Balcon mais aussi à l'extérieur. Et naturellement, est né le festival SoulFest Mtl qui met en avant la danse, le cirque, l'art culinaire, la mode, pour toucher à tout ce qui est artistiquement possible et développer un quartier, une activité estivale qui inclus tout le monde dans la musique Soul, le Gospel, ces genres musicaux qui rendent tout le monde heureux, l'espace d'un instant... On a eu tellement de témoignages après la première édition du SoulFest Mtl qu'on sait que ce pourrait devenir un héritage, quelque chose de géant, qui a sa place chaque année, avec l'aide des bons partenaires.


LB : Force est de constater que tu es quelqu’un qui travaille dur pour atteindre ses objectifs. Quel est selon toi le secret du succès ?

JR : Je ne me suis jamais comparé à personne, je suis resté concentré sur ma propre vision, sur ce que je voyais à l'intérieur de moi et étape par étape, j'ai suivi cette ligne directrice. J'ai choisi ceux que j'estime être la meilleure équipe et alors que chacun donne de son meilleur, les résultats sont là. Le Balcon a toujours été bien entouré et je mise sur les forces de chacun, j'apprends de chacun et on grandit ensemble. Ce succès ne vient pas d'une seule personne mais d'une équipe.


Ssalle de spectacle Le Balcon
Crédit Tommy Levan

LB : On le dit vite mais 20 ans c’est quand même beaucoup de temps. Outre les succès, Il y a forcément eu des coups durs. Pourrais-tu nous partager des difficultés auxquelles tu as été confronté en tant qu’entrepreneur dans l’industrie ? et aussi ton plus beau souvenir ?

JR : à 20 ans, il y a des choses qu'on n'est pas prêt à vivre. La pression est énorme, on a peu de subventions, donc c'est un défi d'être créatif avec un budget limité. Mais l'étape la plus difficile a été la Covid. Après 15 ans, ma partenaire prend la résolution de quitter la barque et je devais décider soit de fermer soit de continuer seul. Je n'ai pas réussi à me résoudre à effacer 15 années d'investissement, de sacrifices, de rêves. Ça a été un nouveau départ et finalement la plus belle décision de ma vie ! Les plus beaux moments sont ceux que je vis en ce moment.


LB :Est ce que tu dirais que ton rêve pour Le Balcon s’est réalisé ?

JR : Quand je me mets en arrière de la salle, que je regarde le public, les artistes, tout le chemin parcouru, je suis reconnaissant d'avoir pu créer un endroit de pur bonheur et je ne peux m'empêcher de me dire "mission accomplie". Ce qu'était Le Balcon en 2015 n'a plus rien à voir avec ce qu'il est devenu aujourd'hui, mais je suis arrivé à ce que je voulais.


Spectacle d'entracte - salle de spectacle Le Balcon
Crédit Tommy Levan

LB : À quoi devons nous nous attendre pour Le Balcon pour les 20 prochaines années ?

JR : Malgré les portes qui se sont fermées, les difficultés, les vingt années passées m'ont appris que tout est possible. J'ai hâte de voir ce que deviendront Le Balcon ainsi que les autres compagnies dans une dizaine d'années avec les partenaires qui croient en ma vision et qui auront à coeur l'expansion de ces projets. Je réfléchis à voir comment inclure les voyages, une autre de mes passions, dans tout cela.


LB : Enfin, quand et comment allons-nous célébrer les 20 ans du Balcon cette année ?

JR : On a pensé à célébrer la culture et les arts dans la simplicité, avec les équipes, les artistes du Balcon et le public, en offrant gratuitement des moments de joie à travers le SoulFest Mtl, mais pas uniquement. Nous voulons marquer une pause pour souligner le fait que cette compagnie ait survécu à tant de défis et soit le pilier de toutes les autres. Étant donné que nous sommes une salle indépendante, nous avons très peu de subventions et c'est vraiment grâce à chaque personne qui achète son billet que le rêve continue. Aussi, pendant toute l'année, pour nos clients, qui sont la raison d'être de ces 20 ans, plusieurs offres anniversaires comme des Pass annuels ont été pensés; les détails seront dévoilés très prochainement.


Dates SoulFest - deuxième édition

LB : Pour le mot de la fin, qu'aimerais-tu dire à une personne qui veut se lancer dans l'entrepreunariat ?

JR : Malgré tous les défis, il y a quelque chose d'extrêmement gratifiant à créer sa propre affaire. C'est vrai, ça revient à hypothéquer une grosse partie de sa vie, à faire plusieurs sacrifices, mais ça en vaut la peine.

Comments


bottom of page